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Parcours réduit à l’arrivée d’une « étape d’anthologie » - 22 juin 2016

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Source : http://www.lasolitairebompard.com

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Cette première étape Deauville-Cowes aura tenu ses promesses sur un parcours technique et des conditions certes variées, mais surtout marquées par des pannes de vent associées au jeu des courants contraires. Autant de paramètres qui ont plusieurs fois franchement freiné la progression de la flotte et incité Gilles Chiorri, directeur de course, à réduire de 12 milles le tracé de ce premier round qu'il qualifie « d'étape d'anthologie ». L'arrivée sera donc jugée dans l'Est de l'Ile de Wight pour permettre aux marins de parcourir les derniers milles dans le Solent et de rallier Cowes au moteur accompagnés d'un préparateur. Les premiers sont attendus sur la ligne en milieu de nuit prochaine (3h, heure française). Les explications du directeur de course.

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Une étape qui peine à se terminer…

« Cette première étape, qui est très longue et peine à se terminer, se révèle être une étape d'anthologie. Cela fait plusieurs éditions qu'une étape moyenne durait deux jours et demi et là on s'approche des quatre jours avec la 4ème nuit abordée ce mercredi. Ce parcours est aussi marqué par des bouleversements sur le plan d'eau avec des écarts en temps qui seront considérables. Là, le vent est déjà de nouveau retombé et il ne se rétablira pas avant 20h (heure française), les bateaux sont déjà quasiment arrêtés. Nous avons décidé de réduire le parcours à 12 milles de la ligne d'arrivée initialement prévue pour éviter d'envoyer les bateaux dans des vents évanescents dans la partie la plus difficile du Solent. L'arrivée sera jugée dans l'est de l'Ile de Wight à la cardinale de Bainbridge Ledge, une marque de parcours initialement prévue par les Instructions de Course. On attend les premiers concurrents vers deux-trois heures du matin, la nuit prochaine. »

 

Le paramètre fatigue

« A l'approche de la 4ème nuit, on entre dans une autre dimension et au-delà du schéma plus habituel des trois jours-trois nuits. On reste tributaire des conditions météo qui peuvent, comme c'est le cas sur cette étape, rallonger le temps de course. A partir de la 4ème nuit, les concurrents sont très fatigués, c'est le début des hallucinations. En solitaire, les skippers dorment très peu, quelques tranches de 10 ou 20 minutes par 24 heures. Sur l'eau, on sent à la voix des marins, à leurs déplacements sur le pont que la fatigue est bien là… Cette fatigue accumulée est l'une des raisons qui nous a incité à réduire le parcours de 12 milles par rapport aux 510 milles initialement prévus. »

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À arrivée exceptionnelle, dispositif exceptionnel

L'arrivée au son du canon du Royal Yacht Squadron est de l'histoire ancienne mais au delà du charme « so British » de cet accueil, ce changement impose une logistique particulière afin d'assurer la sécurité des marins.

Cette première étape - même raccourcie - restera comme l'une des plus longues de l'histoire de la course avec environ 80 heures passées en mer pour les premiers et peut être plus de 100 heures de veille pour ceux qui fermeront la marche. Avec une telle dette de sommeil, la vigilance des marins devient problématique et il a été décidé que les préparateurs embarqueraient aux côtés des skippers pour rallier le port au moteur et éviter de dangereux endormissements. L'affaire serait simple si chaque skipper avait un préparateur ce qui n'est pas le cas. Francis Le Goff, Directeur de course adjoint, a ainsi planifié les rotations, qui peuvent s'étaler sur la journée de demain afin que chacun rejoigne le port de Cowes en toute sécurité.

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À 21h, Damien progresse à 3 noeuds, en 29ème position, à 110 milles de l'arrivée et 80 milles du leader Erwan Tabarly.

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